Dossier

Carcinomes nasopharyngés associés au virus d'Epstein-Barr : de la biologie fondamentale aux applications diagnostiques et thérapeutiques

Mis en ligne le 13/07/2013

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»» Par ordre de fréquence, les carcinomes nasopharyngés (CNP) figurent au troisième rang des tumeurs solides humaines, et ils sont associés de façon constante à un virus. La totalité des cellules épithéliales malignes contiennent le génome du virus d'Epstein-Barr (EBV) et produisent des protéines virales, notamment EBNA1, ainsi que des ARN non traduits (EBER et des micro-ARN d'EBV). Les CNP sont une maladie multifactorielle au cours de laquelle les effets du virus se conjuguent à d'autres facteurs de risque. Les uns sont liés à l'environnement – surtout à l'alimentation –, les autres à des gènes de susceptibilité localisés au moins en partie dans la région du complexe majeur d'histocompatibilité (chromosome 6p21). Les CNP sont surtout fréquents en Asie du Sud-Est et en Afrique du Nord. Cette répartition géographique très particulière s'explique sans doute par la conjonction défavorable, en zone d'endémie, de facteurs de risque génétiques et environnementaux. La détection de l'ADN viral plasmatique n'est pas un bon outil pour le dépistage précoce, mais il s'agit d'un biomarqueur intéressant pour l'évaluation de la réponse au traitement. À titre d'exemple, on peut envisager 2 voies intéressantes pour l'innovation thérapeutique : rompre la tolérance immunitaire grâce à des anticorps neutralisant les facteurs immunosuppresseurs produits par les cellules tumorales, et activer le cycle viral cytolytique dans les cellules malignes.
auteurs
Dr François-Régis FERRAND

Médecin, Oncologie, École du Val-de-Grâce, Saint-Mandé, France

Contributions et liens d’intérêts
Dr Pierre BUSSON

Médecin, Virologie, Institut Gustave Roussy, Villejuif, France

Contributions et liens d’intérêts
centre(s) d’intérêt
Onco-théranostic,
Oncologie générale,
Oncologie ORL
Mots-clés