Dossier

Infections virales et cancer du foie

Mis en ligne le 13/07/2013

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»» Chaque année sont diagnostiqués 500 000 nouveaux cas d'hépatocarcinomes dans le monde. C'est le huitième cancer par ordre de prévalence. Il touche davantage les hommes, avec un âge moyen de diagnostic autour de 60 ans. Les hépatocarcinomes viroinduits, les plus fréquents, sont associés aux infections par le virus de l'hépatite B (VHB), associé ou non au virus de l'hépatite D (VHD), et par le virus de l'hépatite C (VHC). Les patients infectés par ces virus sont la plupart du temps asymptomatiques, bien que ceux-ci induisent, au niveau hépatique, inflammation et stress oxydatif, favorisant ainsi la progression de la fibrose. Ils entraînent également, par des mécanismes plus directs, de la mutagenèse insertionnelle ainsi que la transactivation de gènes contrôlant le cycle cellulaire dans le cas du VHB, de l'insulinorésistance et de la stéatose dans le cas du VHC et, point important, de la prolifération cellulaire du fait du renouvellement parenchymal sous pression immunitaire cytotoxique chronique. Tous ces facteurs favorisent la tumorigenèse. Le diagnostic précoce de l'hépatocarcinome reste difficile à mettre en place au niveau clinique, même si des combinaisons de biomarqueurs sériques de cette maladie sont en voie de développement. Les enjeux thérapeutiques actuels concernent les traitements à visée curative (hadronthérapie et traitements anti-angiogéniques) ainsi que la médecine personnalisée grâce au développement plus abouti d'une classification moléculaire des tumeurs hépatiques.
auteurs
Pr Fabien ZOULIM

Médecin, Gastro-entérologie et hépatologie, Hôpital de la Croix-Rousse, Lyon, France

Contributions et liens d’intérêts
centre(s) d’intérêt
Onco-théranostic,
Oncologie digestif,
Oncologie générale
Mots-clés