Editorial

ASCO® 2021 : les cancers urologiques à l'honneur


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Lors de cette édition de l'ASCO®, les cancers urologiques ont une nouvelle fois été à l'honneur, avec 2 présentations (sur 5) en session présidentielle. Pour les cancers de la prostate métastatiques résistant à la castration, les résultats de l'étude de phase III VISION ont constitué l'élément marquant en montrant un bénéfice en survie sans progression radiographique, mais aussi en survie globale, apporté par une radiothérapie métabolique ciblant le PSMA. Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques.

Il faudra que la France comble rapidement le retard qu'elle a pris sur l'Allemagne et les pays du nord de l'Europe dans le développement des PET-scan au PSMA pour remplacer celui à la choline…

Dans un monde marqué par les problèmes des minorités et des communautés, plusieurs communications se sont focalisées sur les spécificités génomiques des cancers de la prostate des Afro-Américains et sur leurs difficultés d'accès au diagnostic précoce et à l'innovation thérapeutique.

Dans les cancers du rein localisés à haut risque, l'étude de phase III KEYNOTE-564 a montré pour la première fois en situation adjuvante que le pembrolizumab apportait des avantages en survie sans progression. Il faudra attendre les données en survie globale.

Les cancers urothéliaux ont été les parents pauvres du congrès, même si l'actualisation de l'étude KEYNOTE-052 a confirmé l'intérêt du pembrolizumab en 1re ligne chez les patients atteints d'un carcinome urothélial avancé ou métastatique non éligibles à une chimiothérapie par cisplatine.

Dans les cancers du testicule, les Norvégiens nous renvoient à la réalité et à la nécessité d'une surveillance prolongée en mettant en évidence les excès de mortalité prématurée chez les patients guéris de leur cancer.



Liens d'intérêt

P. Beuzeboc déclare avoir des liens d’intérêts avec Roche, Sanofi, Astellas, BMS, Ipsen et MSD.