Dossier

Cancer du rein : rationnel pour une approche néoadjuvante versus adjuvante

La prise en charge des carcinomes rénaux à cellules claires métastatiques a radicalement changé ces 15 dernières années avec l'arrivée des antiangiogéniques puis des inhibiteurs de point de contrôle immunitaire. Afin de faciliter la résécabilité et de diminuer le risque de récidive, la question de leur utilisation en périopératoire s'est rapidement posée. Si les traitements néoadjuvants ne sont actuellement pas recommandés, le pembrolizumab (antiPD-1) en adjuvant a récemment montré un bénéfice en survie sans maladie pour les patients à haut risque de récidive. En cas de lésion difficilement résécable d'emblée, une stratégie multimodale peut être évoquée avec l'instauration d'un traitement systémique premier en combinaison. Cet article a pour objectif de discuter des différentes stratégies thérapeutiques périopératoires dans le carcinome rénal à cellules claires, essentiellement localement avancé.


Si environ 80 % des carcinomes à cellules rénales (CCR) ne présentent pas de lésion à distance au diagnostic, le risque d'évolution métastatique avoisine 40 % en situation localement avancée [1]. Afin d'améliorer ces résultats, plusieurs stratégies systémiques périopératoires ont été déployées. Les antiangiogéniques inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) ont été utilisés en néoadjuvant, afin de permettre une épargne néphronique lors de la chirurgie, mais également en adjuvant, avec pour objectif de limiter le risque de récidive. Si les données avec les ITK semblent décevantes, les inhibiteurs de…

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Liens d'intérêt

M. Auvray-Kuentz, A. Saltel-Fulero, A. Simonaggio et C. Gervais déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

C. Thibault déclare avoir des liens d’intérêts avec Astellas Pharma, AstraZeneca, BMS, Janssen, Merck, MSD, Pfizer et Sanofi (honoraires) ; Astellas Pharma, AstraZeneca, BMS, Janssen, Merck, MSD, Pfizer et Sanofi (honoraires de consultation et de conseil) ; AstraZeneca (financement de la recherche) ; Ipsen, Merck et Pfizer (frais de voyage et d’hébergement).

S. Oudard déclare avoir des liens d’intérêts avec Astellas Pharma, Bayer, BMS, Eisai, Ipsen, Janssen, Merck, MSD, Novartis, Pfizer, Roche/Genentech et Sanofi (honoraires) ; Astellas Pharma, Bayer, Boehringer Ingelheim, BMS, Eisai, Ipsen, Janssen, Merck, MSD Oncology, Novartis, Pfizer, Roche et Sanofi (honoraires de consultation et de conseil) ; Ipsen et Sanofi (financement de la recherche) ; Bayer, Boehringer Ingelheim, BMS, Eisai, Merck, MSD Oncology, Novartis, Pfizer et Roche (frais de voyage et d’hébergement).

Y. Vano déclare avoir des liens d’intérêts avec Astellas, BMS, Ipsen, Janssen, Merck, MSD, Novartis, Pfizer, Roche et Sanofi (honoraires de consultation et de conseil).