Éditorial

Les nouveaux métiers en oncologie


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Il est apparu important au comité de rédaction de Correspondances en onco-urologie de consacrer un dossier aux nouvelles mutations professionnelles autour du parcours de soins des patients en oncologie.

Les deux années marquées par la pandémie de Covid-19 ont conduit à mettre en place de façon forcée de nouvelles pratiques, notamment avec le développement de la télémédecine à l'aide de nouvelles plateformes. Face à la baisse de la démographie médicale, aux besoins croissants de santé, à la complexité grandissante des prises en charge avec l'éclosion de nouveaux traitements, aux difficultés que connaissent les urgences hospitalières, notre système de santé a besoin de se transformer et de s'adapter.

L'oncologue ne travaille plus seul. Son action s'inscrit dans une prise en charge globalisée où interviennent de nouveaux moyens informatiques à l'aide de plateformes, mais aussi humains grâce à des infirmières de coordination via le recueil de questionnaires encadrés.

L'objectif est de fluidifier le parcours de soins, d'identifier les fragilités (physiques, psychologiques et sociales), de sécuriser la prise en charge du patient au domicile, d'assurer le suivi des PRO (patient-reported outcomes), d'anticiper les complications et d'éviter des passages aux urgences.

L'heure est à l'amélioration de l'organisation et de la coordination des équipes soignantes, à l'éclosion de nouvelles ressources humaines avec la formation d'infirmières en pratique avancée (IPA), ayant des compétences médicales plus étendues, permettant de décharger les médecins. La création de ces nouveaux métiers intermédiaires peut aussi représenter une promotion valorisante dans le plan de carrière d'une infirmière.

À l'instar de ce qui existe notamment dans les pays anglo-saxons, ces IPA devraient prendre une place de plus en plus importante dans la prise en charge de nos patients…


Liens d'intérêt

P. Beuzeboc déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet éditorial.