Cas clinique

Dépister l'hépatite C, c'est guérir : le nouveau paradigme

  • Dépister, oui, mais pour quoi faire ? Clément a 28 ans. Il est suivi dans un CSAPA d'Occitanie depuis 2015 pour un traitement par méthadone après échec d'un traitement de substitution par buprénorphine haut dosage. Il se sait infecté par le virus de l'hépatite C (VHC) depuis 2012, à la suite d'un partage de seringues avec sa compagne du moment. Il ne pratique plus l'injection depuis 2 ans. L'évaluation indirecte de sa fibrose hépatique par Fibroscan® est stable dans le temps, avec des valeurs inférieures à 4 kPa. Clément avait refusé le traitement en 2012, car il craignait les effets pas si secondaires de l'interféron. Quand il a vu de ses amis guéris par un traitement par antiviraux à action directe (AAD), il a demandé à en bénéficier : “Pas assez grave”, lui a-t-on répondu ! Alors pourquoi faire des bilans ­biologiques tous les ans quand ses veines sont si difficiles à prélever ?

La prévalence du VHC reste élevée chez les usagers de drogue malgré les actions de réduction des risques et des dommages (1-3). La lettre d'instruction ministérielle du 29 décembre 2014 (4) officialisait et imposait les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) comme incontournables avant toute instauration d'un traitement par antiviral d'action directe (AAD). Recommandées dans le rapport Dhumeaux, en 2014 (5), mises en place dans de nombreux centres d'hépatologie, universitaires ou non, les RCP devenaient, par cette circulaire, obligatoires avant toute délivrance d'un AAD…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

A.J. Rémy déclare avoir des liens d’intérêts avec Gilead, Bristol-Myers Squibb, AbbVie, MSD et Janssen.