Dossier

Les parents, entre “soutenez-les” et “foutez-les dehors”

Le comportement qui consiste à se retirer de la communauté et des relations aux autres, du moins des relations in real life, est une difficulté rencontrée par nos sociétés contemporaines. Cette conduite, telle une addiction, tend à se reproduire. Elle comporte un jeune, un entourage, un état particulier de la société. Appelée hikikomori, retrait social ou claustration, elle touche un nombre important de jeunes. Les appels, les courriers des familles en témoignent. Aborder cette situation avec la famille, chercher à en alléger la souffrance et le fardeau, représente une étape incontournable. Par les consultations de la famille sans le patient, par les réunions du groupe multifamilial, des questions préliminaires sont prises en compte : faut-il maintenir un attachement infantile ? Faut-il user de plus d'autorité ? Quelle responsabilité ont les parents ? Est-ce une maladie avec un diagnostic ? Des “familles expertes” se sont constituées.


PréambuleLa famille D avait pris contact au sujet de leur fils X, 34 ans, toujours au domicile, sortant très peu, fuyant les contacts, diplômé d'une école de commerce, exprimant son absence d'intérêt à vivre en dehors de la maison, refusant toute aide. Les entretiens de guidance parentale ont mis en évidence le besoin fusionnel d'avoir les enfants à la maison, la culpabilité à regarder ailleurs (malgré le niveau socioculturel élevé des métiers parentaux), la peur du jugement des autres, l'admiration démesurée des attitudes narcissiques du jeune. On observe quelques résultats positifs :…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

M.J. Guedj Bourdiau déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.