Mise au point

Sevrage tabagique en milieu carcéral : expérience d'une unité sanitaire d'un centre de détention de Haute-Garonne

En France, en milieu carcéral, les politiques de lutte contre le tabagisme n'apparaissent qu'en 2001 avec une note interministérielle sur l'amélioration de la prise en charge sanitaire des détenus dépendants. En 2007, une circulaire interdit de fumer à toute personne, quels que soient son statut et sa qualité, dans les lieux relevant de l'administration pénitentiaire, excepté dans les cellules pour détenus majeurs. La Haute Autorité de santé (HAS) recommande d'initier les traitements des addictions et de former les personnels à la prise en compte des polyconsommations.

La population carcérale diffère de la population générale. Avec une prévalence du tabagisme de 80 % contre 33 % (Inpes), cette population est majoritairement masculine (96,7 %). Elle cumule donc tous les facteurs de risque d'échec du sevrage tabagique : précarité, pathologies psychiatriques et polyaddictions fréquentes. Son état sanitaire est significativement altéré. L'aide au sevrage tabagique a-t-elle un intérêt en milieu carcéral ?


L'aide au sevrage tabagique a-t-elle un intérêt en milieu carcéral ? Pour répondre à cette question, nous avons étudié l'aide au sevrage tabagique mise en place depuis 2003 dans un centre de détention exclusivement masculin de la région toulousaine.

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