Mise au point

Agents de réversion des traitements anticoagulants et antiplaquettaires : que doit savoir le cardiologue ?

  • La prise en charge des hémorragies graves associées aux anticoagulants oraux directs (AOD) et agents antiplaquettaires (AAP) associe toujours le traitement symptomatique et étiologique de l'hémorragie et éventuellement la réversion, dans l'objectif de restaurer l'hémostase.
  • La réversion des AOD est encore incertaine : les concentrés de complexe prothrombinique (CCP), activés ou non, ont une efficacité clinique controversée, les antidotes spécifiques ont un rapport bénéfice-risque mal documenté.
  • La réversion des AAP repose sur la transfusion plaquettaire, peu efficace en présence de ticagrélor, pouvant justifier le recours au rFVIIa, en attendant la mise à disposition de l'antidote spécifique en cours de développement.

Les traitements antithombotiques, antiplaquettaires et anticoagulants exposent à un risque hémorragique. En cas d'hémorragie grave, la réversion de leurs effets permet de corriger ­l'hémostase. Avec le développement des antidotes spécifiques, les stratégies de réversion sont en pleine évolution. Antidotes des anticoagulants oraux directsTrois anticoagulants oraux directs (AOD) sont commercialisés en France, le dabigatran étexilate (Pradaxa®), un antithrombine, et le rivaroxaban (Xarelto®) ainsi que l'apixaban (Eliquis®), 2 inhibiteurs directs du facteur Xa (anti-Xa). Efficaces et plus sûrs que…

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Liens d'intérêt

A. C. Martin et A. Godier déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.