Les hommes et les femmes sont-ils égaux devant le risque cardiovasculaire ié au tabagisme ?
- En France, l'évolution du tabagisme féminin a été majeure ces 30 dernières années.
- Les conséquences en sont une augmentation significative et une précocité inhabituelle de toutes les pathologies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux et pathologie aortique).
- Des facteurs associés (contraception orale combinée, répartition inégale selon le genre des autres facteurs de risque cardiovasculaire) renforcent l'impact cardiovasculaire du tabagisme féminin.
- À tabagisme équivalent, les femmes ont un risque de maladie coronaire supérieur de 25 % à celui qu'encourent les hommes.
- La prise de conscience du risque est plus faible chez les femmes que chez les hommes et la prise en charge médicale est insuffisante. Une aide médicamenteuse est plus souvent nécessaire pour réussir le sevrage.
- La prise en charge du tabagisme féminin est une priorité majeure de santé publique.
Liens d'interêts
D. Thomas déclare être consultant pour les laboratoires Pfizer, Pierre Fabre Santé et Novartis, et avoir fait des présentations pour les laboratoires Pfizer, Pierre Fabre Santé, Novartis, AstraZeneca.
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Figure 1. Évolution de la prévalence du tabagisme des femmes en France entre 2005 et 2014 (2).

Figure 2. Évolution du nombre absolu et du pourcentage de décès attribuables au tabagisme entre 1980 et 2010 en France (3).

Figure 3. Évolution annuelle des taux de patients hospitalisés pour infarctus du myocarde selon le sexe et la classe d’âge entre 2008 et 2013, en France métropolitaine et dans les DOM (hors Mayotte) [4].

Figure 4. Méta-analyse de 19 études comparant le risque relatif de maladie coronaire des fumeurs et des fumeuses et celui des hommes et femmes ne fumant pas : il existe un surrisque significatif de 25 % chez les femmes (13).

Figure 5. Perception du risque et discussion avec les acteurs de santé concernant le risque cardiovasculaire. Les femmes sont significativement moins conscientes de leur risque cardiovasculaire et moins bien prises en charge que les hommes (10).

Année | Hommes, % (IC95) | Femmes, % (IC95) | Hommes et femmes, % (IC95) | |
---|---|---|---|---|
France | 1980 | 41,5 (38,6-44,7) | 18,8 (16,4-21,5) | 29,9 (27,8-32,1) |
1996 | 37,9 (35,8-39,9) | 30,1 (28,0-32,3) | 33,9 (32,5-35,4) | |
2006 | 33,3 (31,2-35,6) | 27,0 (24,6-29,4) | 30,1 (28,4-31,8) | |
2012 | 34,4 (30,8-38,0) | 27,7 (24,0-31,6) | 31,0 (28,6-33,6) | |
Grande-Bretagne | 1980 | 38,8 (36,7-41,0) | 38,0 (35,6-40,5) | 38,4 (36,7-40,0) |
1996 | 30,4 (29,5-31,4) | 29,5 (28,3-30,7) | 30,0 (29,2-30,8) | |
2006 | 25,6 (24,7-26,4) | 23,6 (22,6-24,6) | 24,6 (23,9-25,3) | |
2012 | 23,0 (20,9-25,2) | 20,1 (17,7-22,5) | 21,6 (20,0-23,2) |