Mise au point

Y a-t-il encore une place pour la digoxine dans le traitement de l'insuffisance cardiaque et de la fibrillation atriale ?

Chez les patients atteints de fibrillation atriale (FA) et d'insuffisance cardiaque (IC), le contrôle du rythme ou le contrôle de la fréquence sont 2 options thérapeutiques envisageables. Si une stratégie de contrôle de la fréquence est choisie, un traitement bêtabloquant est presque toujours nécessaire pour obtenir un contrôle suffisant. Les inhibiteurs calciques autres que les dihydropyridines sont souvent contre-indiqués quand la FA est associée à une IC avec dysfonction systolique. Il y a des débats récents sur la sécurité d'emploi de la digoxine mais aussi sur une éventuelle efficacité moindre des bêtabloquants lors du traitement des patients atteints d'IC et de FA. L'avantage des bêtabloquants sur la survie peut être plus faible chez les patients ayant une IC avec fraction d'éjection réduite en cas de FA associée. Dans ce contexte, la digoxine n'améliore pas la survie, mais peut aider à obtenir un contrôle de fréquence satisfaisant en combinaison avec un bêtabloquant. La digoxine peut ainsi être utile en cas d'hypotension ou de contre-indication absolue au traitement bêtabloquant.


La fibrillation atriale (FA) et l'insuffisance cardiaque (IC), avec ou sans dysfonction systolique, sont des conditions cardiaques communes qui coexistent fréquemment, favorisées par les mêmes facteurs de risque. L'IC est un facteur de risque de survenue de FA, et la FA est un facteur de risque d'IC. Des études récentes ont mis en lumière les doutes sur la persistance de l'efficacité des bêtabloquants en cas d'IC avec FA et sur la sécurité de la digoxine. Les questions actuelles sont aussi de déterminer si le contrôle du rythme et l'ablation par…

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