Histoire/Événement

ARTS – Que la lumière soit, et la femme fut

Le soleil brille pour tout le monde …
On pourrait donc penser qu'en art, la lumière n'est pas l'apanage d'un sexe, que chacune comme chacun est légitime à la représenter, à en jouer dans son oeuvre. Il s'avère pourtant que c'est bien souvent une affaire d'hommes dans toute l'histoire de l'art, qui n'a compté longtemps que peu de femmes et ne les reconnaît vraiment que depuis l'époque moderne – encore ont-elles dû batailler pour se faire leur place au soleil. Car une chose est de travailler sur la lumière, une autre de l'attirer sur soi. S'interroger sur les rapports entre femme et lumière en art – au sens large, en étendant la réflexion au-delà de l'étude de tel poème, roman, tableau ou fi lm sur ce thème et signé d'une femme –, c'est assez vite constater une jalouse préemption d'un territoire par des hommes peu pressés de voir les femmes y tenir un rôle, un rang, une place de premier plan. Les raisons en sont trop vastes et profondes pour être élucidées ici ; quelques pistes néanmoins peuvent être indiquées, illustrées par des « témoignages » – en dialogue quelque peu recomposé il est vrai, mais visant à éclairer autrement certaines manipulations ténébreuses de la lumière, la progressive émergence au jour des artistes femmes et la lente reconnaissance de leur droit le plus élémentaire : celui de créer.


 

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