Intelligence artificielle et chirurgie mini-invasive
La cœlioscopie a des avantages majeurs par rapport à la laparotomie. Néanmoins, elle reste difficile pour le chirurgien par la perte de la sensation tactile, la décoordination œil-main et sa courbe d'apprentissage à croissance faible. Beaucoup d'espoirs sont placés dans l'essor de l'intelligence artificielle (IA) pour permettre de limiter ces contraintes. L'IA pourrait permettre de créer un véritable assistant du chirurgien au bloc opératoire, qui le guiderait, l'alerterait, le préviendrait des gestes à réaliser et de ceux à éviter. En améliorant l'analyse des images, l'IA établit déjà avec précision des diagnostics radiologiques préopératoires afin d'optimiser la sélection des patientes éligibles à la chirurgie. La détection des instruments de chirurgie, d'un geste chirurgical précis, des différentes phases d'une chirurgie, de la fumée, des saignements représente d'autres applications de l'IA qui pourront guider le chirurgien en temps réel. La technologie existe déjà en grande partie, mais les applications au bloc opératoire vont demander encore beaucoup de temps et de persévérance.
Liens d'interêts
A. Comptour, S. Paracchini, A. Aleksandrov, A. Bartoli déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
N. Bourdel déclare faire partie de l’équipe de SurgAR surgery (Clermont-Ferrand).
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Figure 1. L’intelligence artificielle est présente à toutes les étapes de traitement du patient.

Figure 2. Chirurgie guidée par l’image : shaving rectal dans l’endométriose sans et avec injection d’indocyanine.

Figure 3. Impression d’un rein en préopératoire : Pr Bernhard (CHU de Bordeaux). © Véronique Burger - agence Phanie.

Figure 4. Segmentation des instruments et des organes.

Figure 5. Algorithme de détection automatique d’un saignement.
