Adénocarcinome du pancréas : quels traitements proposer en 2017 et quelles sont les thérapeutiques d'avenir ?
- Il est capital de raccourcir le délai entre la première consultation et le primotraitement incluant : dia–gnostic histologique, évaluation de la douleur, de l'état nutritionnel et de l'état psychologique du patient.
- Les soins de supports seront toujours à considérer.
- Les cancers résécables (15 %) et réséqués reçoivent une chimiothérapie adjuvante à base de gemcitabine ou de 5-FU et acide folinique.
- Les cancers non résécables et non métastatiques (30 à 35 %) sont subdivisés en “borderline” et “localement avancés vrais” : les borderline peuvent bénéficier d'un traitement néoadjuvant en cours de validation par FOLFIRINOX, les localements avancés relèvent d'une chimiothérapie en fonction de l'âge et du score OMS.
- Les cancers métastatiques (50 à 55 %) sont traités par soins de support et/ou chimiothérapie par FOLFIRINOX (< 75 ans, OMS ≤ 1) ou par gemcitabine (≥ 75 ans, OMS ≥ 2).
Liens d'interêts
L. Buscail et B. Bournet déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
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Figure 1. Courbes de survie du cancer du pancréas entre les années 2000 (en noir) et 2016 (en rose) pour les patients traités de façon palliative ou curative (résection chirurgicale curative) [d’après (2-10)].

Figure 2. Schématisation de la stratégie thérapeutique des adénocarcinomes du pancréas en 2016.L’encadré en pointillé signifie que la stratégie n’est pas totalement validée ; * : option pour gemcitabine et abraxane sans remboursement à ce jour en France.

Figure 3. Thérapies innovantes pour le cancer du pancréas en cours de développement ou phase d’essai précoce ciblant les cellules adénocarcinomateuses pancréatiques et/ou les composantes du stroma tumoral (ces composantes sont détaillées dans la figure).

Cancer localisé et résécable |
Cancer borderline (limite résécable) |
Cancer non résécable (vrai localement avancé) |
---|---|---|
Pas de métastase à distance Persistance d’un liseré graisseux autour du tronc cœliaque, de l’artère mésentérique supérieure et de l’artère hépatique Veines mésentérique supérieure et porte libres |
Pas de métastase à distance Contact à l’artère mésentérique ne dépassant pas 180° de la circonférence Atteinte de l’artère gastroduodénale sur un court segment, contact de l’artère hépatique sans extension à l’artère gastroduodénale Atteinte et/ou thrombose de la veine mésentérique supérieure ou de la veine porte courte et réparable |
Métastase(s) à distance et/ou Atteinte de l’artère mésentérique dépassant 180° de la circonférence, atteinte du tronc cœliaque et de la veine cave inférieure Occlusion non réparable de la veine mésentérique supérieure et/ou de la veine porte Envahissement de l’aorte |