Éditorial

Le printemps gastroentérologique de la francophonie


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En ce printemps 2022, la francophonie est décidément à l'honneur dans notre discipline. Les Journées francophones d'hépatogastroentérologie et d'oncologie digestive (JFHOD) se sont tenues du 17 au 20 mars 2022. Et, comme tous les ans, un pays francophone y était invité. Nous avons eu la chance d'accueillir pour la première fois la Société sénégalaise de gastroentérologie et d'hépatologie (SOSEGH) pour un symposium sur les sténoses bénignes de l'œsophage. Autre nouveauté, cette édition 2022 fut la première en format hybride, combinant le présentiel et le distanciel. Ainsi, ce sont près de 4 000 participants venant de 37 pays francophones qui se sont réunis pendant ces quatre journées. Si beaucoup de gastroentérologues étaient sur place au Palais des Congrès de Paris, environ 10 % ont pu suivre le congrès à distance sur la plateforme numérique. Après deux années de congrès virtuels, nous étions heureux de nous retrouver pour ce grand rendez-vous parisien sur les maladies digestives ; rien ne remplacera les échanges directs et les moments de convivialité partagés. Mais il faut aussi se résoudre à la réalité du moment : le virus continue de se propager et les prochaines vagues de la pandémie sont inéluctables ; quant à la guerre en Ukraine, elle aura des conséquences sociales et économiques majeures pour l'Europe et le monde entier. Notre monde change à toute allure. Il faut donc s'attendre à ce que nous naviguions entre le “monde d'avant”, celui où il était simple de se déplacer et de traverser les frontières, et celui qui s'annonce. Le virtuel prendra de plus en plus de place dans notre quotidien, dans notre exercice médical comme dans les réunions scientifiques. Cette édition 2022 des JFHOD en format hybride n'est sans doute que la préfiguration des congrès médicaux à venir.

Mais il n'y a pas que le virtuel dans la vie, le format papier, comme celui de votre revue préférée, La Lettre de l'Hépato-gastroentérologue, a de beaux jours devant lui. Vous trouverez ici la seconde partie de notre numéro spécial francophonie dédié aux maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI). Après l'Algérie, le Liban et la Belgique, c'est maintenant au tour de nos collègues tunisiens, malgaches, marocains et sénégalais de nous présenter la gastroentérologie dans leurs pays respectifs sous le prisme des MICI. C'est toujours très enrichissant de partager l'expérience de collègues, si lointains et si proches à la fois dans leur exercice médical. De voir comment les MICI, emblématiques des maladies chroniques du sujet jeune, ont émergé sur le continent africain, avec un taux d'incidence qui progresse rapidement, et sont prises en charge dans des systèmes de santé aussi différents et des contextes aussi divers.

Merci encore à l'ensemble des collègues francophones qui ont participé avec enthousiasme à ces deux numéros de la revue sur la francophonie. Nous aurons plaisir à nous revoir aux JFHOD ou ailleurs, même si c'est dans un monde de plus en plus digitalisé, à condition de nous laisser la possibilité d'interagir directement !


Liens d'intérêt

D. Laharie déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet éditorial.