Syndrome de l'intestin irritable et alimentation : fantasme ou evidence-based medicine ?
- L'alimentation occupe une place importante dans le ressenti symptomatique du patient ayant un syndrome de l'intestin irritable (SII).
- Les 3 principales interventions diététiques proposées – conseils diététiques usuels tels que ceux proposés par le National Institute for Health and Care Excellence (NICE), régime pauvre en FODMAP (fermentable, oligo-, di-, monosaccharides and polyols) et régime sans gluten – ont globalement la même efficacité sur les symptômes du SII.
- L'intervention diététique doit être orientée par une analyse détaillée des habitudes alimentaires du patient et des aliments identifiés comme potentiels déclencheurs des symptômes ; elle doit être personnalisée, impliquant le recours à une diététicienne spécialisée.
- Le risque de déséquilibre nutritionnel, voire de dénutrition, et de survenue de troubles du comportement alimentaire ne doit pas être sous-estimé chez les patients ayant un SII.
Liens d'interêts
C. Bouteloup déclare avoir des liens d’intérêts avec Dr Schär (conférence d’experts et aide matérielle pour une étude clinique).
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Conseils généraux sur les repas |
Prendre ses repas à heure régulière et en position assise Prendre le temps de manger, en mâchant bien Éviter les repas trop volumineux Ne pas sauter de repas et ne pas manger trop tard le soir |
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Conseils sur les boissons |
Boire 1,5 à 3 L de liquide par jour Privilégier l’eau et les boissons sans caféine Limiter le thé et le café Limiter l’alcool et les boissons gazeuses |
Fibres | S’il est nécessaire d’augmenter les fibres, augmenter les fibres solubles telles que l’avoine Limiter la consommation de fruits à 3 par jour Éviter la supplémentation en son de blé |
Limiter les aliments reconnus comme potentiels inducteurs de symptômes | Épices Graisses Lactose |
Catégories | Composants | Aliments |
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Oligosaccharides | Fructanes fructo-oligosaccharides (FOS) inulines |
Céréales : blé, seigle, orge Légumes : artichaut, asperge, tous les choux (vert, blanc, rouge, rave, de Bruxelles, chou-fleur, brocoli), navet, poireau, betterave, fenouil, topinambour Oignon, échalotte Oléagineux : pistache, noix de cajou |
Galacto-oligosaccharides (GOS) raffinose, stachyose |
Légumineuses : lentilles, pois chiches, pois cassés, haricots secs, haricots rouges, haricots blancs, flageolets, fèves, soja | |
Disaccharide | Lactose | Lait (vache, chèvre, brebis) Yaourt, fromage blanc, petit-suisse, crème dessert, entremet, crème glacée Fromages à pâte molle non affinés (ricotta, cottage, mascarpone), fromages fondus |
Saccharose (si variants géniques hypomorphes de la saccharase-isomaltase – 4 % des SII) |
Sucre de table | |
Monosaccharide | Fructose (si en excès du glucose) |
Fruits : pomme, mangue, pêche, pastèque, cerise, figue, fruits séchés, fruits en conserve Miel, sirop d’agave, sirop de maïs à haute teneur en fructose, sirop de glucose-fructose |
Polyols | Sorbitol, mannitol, maltitol, xylitol, érythritol, isomalt, lactitol | Édulcorants ; bonbons et chewing-gum sans sucre Fruits : avocat, abricot, cerise, nectarine, pêche, prune (jaune, rouge, verte, quetsche, pruneau, etc.), pomme, poire, mûre, pastèque Légumes : chou-fleur, poivron vert, champignon |