Envoyer à un confrère
Merci de saisir l’e-mail de votre confrère :
BPCO : une étude anglaise montre la nécessité de prévenir les risques de coqueluche
Une étude réalisée en Angleterre montre que la coqueluche continue de circuler chez les patients souffrant de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), une population à risque de présenter une forme sévère de la maladie, mais chez laquelle les symptômes sont souvent atypiques, ce qui explique une sous-estimation de l’infection.
La séroprévalence de l’infection par Bordetella pertussis a été évaluée chez les participants à l’étude prospective de cohorte AERIS (Acute Exacerbation and Respiratory InfectionS) inclus entre juin 2011 et juin 2012. Ils présentaient une BPCO modérée, sévère ou très sévère.
À noter que le diagnostic de coqueluche repose sur la PCR, la sérologie n’ayant qu’un intérêt épidémiologique.
Les anticorps anti-toxine pertussique ont été mesurés chez 104 patients âgés de 40 à 85 ans, 12 et 24 mois après leur inclusion dans cette étude.
Au total, 14/104 (13,5 %) avaient des concentrations en AC ≥ 50 UI/mL à 12 mois ou à 24 mois, témoignant d’une exposition à Bordetella pertussis dans les 2 à 3 ans précédents.
Parmi ceux-ci 6/104 (5,8 %) avaient des taux d’AC ≥ 70 UI/mL et parmi ces derniers, 3/104 (2,9 %) un taux ≥ 120 indiquant une exposition au cours des 12 et des 6 derniers mois, respectivement.
Ces résultats montrent la forte circulation de B. pertussis dans cette population de patients à risque entre 2012 et 2014.
Les auteurs concluent en préconisant le renforcement de la vaccination pour prévenir des cas de coqueluche potentiellement graves.