Dossier

Addiction sexuelle : définition, caractéristiques cliniques, causes neurologiques et options thérapeutiques

  • C'est la perte de la liberté de s'abstenir d'une activité sexuelle, en règle générale conventionnelle, et sa fréquence élevée en dépit de conséquences négatives qui définissent l'hypersexualité.
  • Les hypersexualités liées à des pathologies neurologiques restent minoritaires mais présentent l'avantage d'aider à une meilleure compréhension des déterminants de ces comportements (rôle du système dopaminergique et des régions temporales et frontales).
  • En association avec des thérapies de type cognitivo-comportemental, les antidépresseurs sérotoninergiques ou certains traitements utilisés dans les autres addictions, même s'ils n'ont pas l'AMM dans cette indication, sont intéressants.
  • Dans le cas d'une hypersexualité associée à un traitement par agoniste dopaminergique, une réduction voire une interruption, de l'agoniste ou son remplacement par un agoniste D2 préférentiel sont en général associés à une disparition de l'hypersexualité.

Indépendamment de toute pathologie neurologique ou psychiatrique préexistante, nombre d'habitudes comportementales peuvent devenir excessives, compulsives et addictives, allant parfois même jusqu'à menacer directement ou indirectement la vie du sujet. La presse française reste relativement discrète sur une de ces addictions, l'hyper­sexualité, et son corollaire, la consommation de pornographie, en particulier chez les adolescents. Nous tenterons de donner une définition de l'hypersexualité, d'en comprendre les déterminants et les liens avec les addictions, de préciser les maladies neurologiques…

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L’auteur est éditeur en chef de Dialogues in Clinical Neurosciences, qui reçoit une bourse Servier.