Cannabis et AVC, une association bien réelle
- Le cannabis est la première drogue illicite consommée dans le monde.
- Il existe un lien entre la consommation de cannabis et la présence de sténoses intracrâniennes chez le sujet jeune victime d'un infarctus cérébral.
- Le cannabis peut induire un syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible.
Liens d'interêts
V. Wolff déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.
Autres articles sur « Neurovasculaire - Céphalées »
Envoyer à un confrère
Merci de saisir l’e-mail de votre confrère :
Figure. Exemple d’une patiente, âgée de 19 ans, consommatrice de cannabis sans autre antécédent, ayant présenté des céphalées en coup de tonnerre à répétition inhabituelles, suivies 15 jours plus tard d’un engourdissement de l’hémicorps droit en lien avec un infarctus sylvien gauche (A) consécutif à un syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible (B et C) attribué à la consommation de cannabis. IRM cérébrale réalisée à l’admission révélant sur la séquence de diffusion (A) un infarctus cérébral récent du centre semi-ovale gauche et sur l’ARM-TOF (B), des sténoses multiples intracrâniennes situées sur le tronc basilaire, les artères cérébrales moyennes, le segment A1 de l’artère cérébrale antérieure droite, l’artère cérébrale postérieure droite et les artères cérébelleuses supérieures (flèches). Le reste du bilan étiologique était sans particularité. Après sa sortie, la patiente a arrêté sa consommation de cannabis. Le contrôle de l’ARM-TOF (C), réalisé 3 mois après l’infarctus cérébral, montre une régression des sténoses intracrâniennes confirmant le diagnostic de syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible induit par le cannabis.
