Complications cardiorespiratoires des crises d'épilepsie
- La pneumopathie d'inhalation postcrise est une complication finalement rare sauf chez les patients épileptiques sévères et chez les sujets déficients mentaux.
- L'œdème pulmonaire est plus fréquent en cas de crise tonicoclonique généralisée (CTCG) longue. Une dyspnée postictale doit le faire rechercher.
- L'hypoxie ictale ou postictale est fréquente, principalement dans les épilepsies du lobe temporal. L'administration rapide d'une oxygénothérapie permet de limiter sa durée et sa sévérité.
- Les asystolies ictale et postictale n'ont pas la même physiopathologie. L'asystolie postictale ferait suite à une dysfonction respiratoire précédant une apnée, dans les suites d'une crise avec généralisation, et serait à risque de mort subite et inexpliquée en épilepsie (sudden unexpected death in epilepsy, SUDEP).
- Une cardiopathie de tako-tsubo doit être recherchée en cas de troubles de repolarisation sur l'électrocardiogramme (ECG) après une crise généralisée.
Liens d'interêts
M. Laffon déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec l’article.
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Figure. Représentation schématique du mécanisme d’asystolie ictale à distinguer des asystolies postictales. L’asystolie ictale est une complication des crises focales, essentiellement du lobe temporal. Elle est spontanément résolutive, car l’anoxie cérébrale causée par l’asystolie fait cesser la crise. L’asystolie postictale est associée à une crise convulsive généralisée et peut conduire au décès. Elle est la conséquence d’une dysfonction respiratoire et neuronale conduisant à la survenue d’une apnée qui sera à l’origine, secondairement, d’une bradycardie puis d’une asystolie. Le coma postictal peut bloquer la reprise ventilatoire et conduire à une mort subite liée à l’épilepsie (SUDEP).
