Dossier

Douleurs neuropathiques centrales

En phase aiguë d'une lésion du système nerveux, un déficit sensitif, essentiellement thermique, avec abolition plus ou moins complète de la perception de la douleur, prédispose aux douleurs centrales. Le trouble sensitif inaugural est un prérequis. C'est généralement dans les suites de la convalescence qu'apparaissent les 1res sensations douloureuses (ou non), en parallèle de la récupération sensitive. Ce sont des brûlures ou des piqûres sans objet, ou des douleurs au contact (allodynie), coexistant avec un défaut résiduel de perception. C'est ce paradoxe entre perte d'une fonction thermique/algique et sensation douloureuse excessive qu'il nous appartient d'élucider. En imagerie fonctionnelle, il existe des réponses clairement anormales dans le thalamus ou l'insula antérieure.


Les douleurs (neuropathiques) centrales ont ceci de particulier qu'elles associent un déficit de la perception thermique, voire une anesthésie thermique, et des sensations douloureuses anormales. Cela est donc paradoxal, au même titre qu'un patient atteint de cécité corticale peut développer des hallucinations visuelles, ou qu'un patient souffrant de surdité peut être sujet à une perception de bruits (acouphènes). Le patient ressent des douleurs spontanées et/ou provoquées par des stimuli inoffensifs, alors même qu'il peut ne pas sentir dans le même territoire cutané une stimulation nocive. En…

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R. Peyron déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec l’article.