Mise au point

Histoire des neuropathies périphériques : troisième partie – 1914-1950

La période 1914-1950 a vu essentiellement l'émergence d'un nouveau syndrome : la polyradiculonévrite aiguë à évolution favorable et dissociation albuminocytologique décrite par Guillain, Barré et Strohl en 1916. Parmi les neuropathies héréditaires, il faut retenir le syndrome de Roussy-Lévy en 1926 et les nombreuses publications sur les névrites hypertrophiques dont certaines n'étaient pas familiales, et qui constituent un pont entre les neuropathies héréditaires et les polyradiculonévrites chroniques qui ne seront formellement identifiées que plus tardivement. Parmi les polynévrites ou névrites multiples, peu de nouveautés, mis à part les névrites de l'amylose et des vascularites. À la fin de cette période, Denny-Brown rapporte le premier exemple de neuropathie sensitive paranéoplasique par atteinte du ganglion rachidien postérieur.


Août 1914. Ils partirent “la fleur au fusil”, enfin quelques-uns. La mobilisation générale datait du 2 août. Quatre années plus tard d'une des guerres les plus sanglantes, bien peu revinrent. Le paysage est totalement changé dans les zones de combat. La France compte quelque 1 500 000 morts ou disparus, des hommes jeunes, la plupart issus du milieu rural. Le pays est dévasté, tout du moins la partie nord-est, l'économie, exsangue. L'Allemagne compte autant de morts et de blessés et, si le pays n'a subi aucun dommage,…

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