Dossier

Physiopathologie de la commotion cérébrale du sportif : mise au point

La commotion cérébrale est un sujet de préoccupation majeure dans le monde sportif. Le consensus de Berlin en 2016 précise les recommandations pratiques de la prise en charge sur le terrain avec l'utilisation de la fiche SCAT5® et la reprise progressive du jeu par paliers. La physiopathologie complexe tient compte d'éléments biomécaniques d'impact à la tête et d'une cascade neurométabolique aiguë mettant en faillite énergétique l'activité cérébrale. Les lésions cellulaires et moléculaires provoquées peuvent être dépistées par des dosages sanguins de biomarqueurs spécifiques. L'arrêt immédiat et la sortie définitive de toute activité physique permettent à l'athlète d'éviter le syndrome du second impact, ayant bien souvent des conséquences immédiates dramatiques. Bien que discutable à plus long terme, la répétition des commotions provoquerait davantage de maladies neurodégénératives. L'obtention de la disparition de toute symptomatologie grâce à un repos complet (physique et cognitif) est primordiale avant d'envisager un retour progressif aux activités.


Depuis plus d'une décennie, les différentes conférences internationales ont fait évoluer les critères et la définition de la commotion cérébrale [1]. À la suite des évolutions des recommandations émises par le CISG (Concussion in Sport Group), cet article est une mise au point sur la physiopathologie de la commotion cérébrale en pratique sportive connue de nos jours.DéfinitionLa commotion cérébrale est un traumatisme crânien léger induit par des forces biomécaniques provoquant des changements neuropathologiques [1]. L'application d'un choc direct ou indirect à la tête transmet une force d'impulsion…

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Liens d'intérêt

J.P. Hager, G. Callies et F. Girard déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.