Dossier

Sclérose en plaques

Les termes “médecines non conventionnelles” (MNC) ou “complémentaires” sont préférables aux termes “alternatives” ou “parallèles” pour désigner un ensemble de prises en charge qui n'ont pas, dans leur grande majorité, bénéficié d'évaluations comparables à celles de la médecine basée sur les preuves. Leur pratique doit être systématiquement évoquée avec les patients. Plus de la moitié d'entre eux utilisent ou ont utilisé ces MNC. Il n'existe pas de limite précise entre ces thérapeutiques et la médecine basée sur des preuves, les exemples récents de la supplémentation presque systématique en vitamine D et les prescriptions d'extraits divers de cannabis en témoignent. Ces MNC contribuent à l'approche holistique du soin avec un intérêt particulier pour des symptômes souvent peu visibles comme la fatigue, l'anxiété, la dépression ou la douleur. Elles contribuent en conséquence à l'amélioration de la qualité de vie. Associées à un régime adapté et à l'exercice physique, les MNC jugées les plus appropriées pourraient être la relaxation, le yoga, l'hypnose ou la méditation de pleine conscience. Une meilleure évaluation de ces pratiques s'impose.


L'hétérogénéité et l'imprévisibilité de la sclérose en plaques (SEP) rendent sa prise en charge complexe. L'optimisation des soins impose une approche pluridisciplinaire. Au cours des dernières décennies, de nombreux traitements ont permis une diminution très significative du handicap des patients atteints de formes rémittentes de SEP. En dépit de ces progrès, de nombreux patients ont un contrôle très imparfait de leurs symptômes. Si une très grande majorité d'entre eux bénéficie des traitements symptomatiques et de fond disposant d'une autorisation de mise sur le marché, beaucoup se tournent…

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