Dossier

Contraception orale et risques cardiovasculaires

  • La contraception estroprogestative a apporté de nombreux bénéfices aux femmes, mais n'est pas dépourvue de risques cardiovasculaires. Ces risques augmentent avec la dose et la puissance des estrogènes : ceci a conduit a progressivement réduire la dose d'éthinylestradiol et à proposer des contraceptifs à base de 17β-estradiol.
  • Le risque d'accident thromboembolique veineux est le plus important, en particulier avec les dernières générations de progestatifs qui doublent le surrisque observé avec les progestatifs de deuxième génération. Le risque d'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral est également augmenté, mais reste faible dans l'absolu et ne dépend pas de la génération du progestatif.
  • Les effets indésirables cardiovasculaires des contraceptifs estroprogestatifs peuvent être évités si l'on respecte leurs contre-indications et précautions d'emploi.

Les femmes ont cherché depuis l'Antiquité des moyens pour contrôler leur fécondité. C'est dans les années 1950, aux États-Unis, grâce à 2 femmes, Margaret Sanger (fondatrice du planning familial) et Katharine McCormick (biologiste et philantrope), que la contraception orale hormonale va pouvoir naître. Les premiers essais cliniques ont lieu entre 1956 et 1957 à Porto Rico, en Haïti et au Mexique, démontrant l'efficacité contraceptive des associations estroprogestatives testées. Ce n'est qu'en 1960 que la première pilule contraceptive (Enovid®,…

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