Mise au point

Étude IPOP : analyse qualitative et quantitative sur le risque iatrogénique chez les sujets âgés en France, en médecine de ville

  • La polymédication chez les personnes âgées est associée à un risque de iatrogénie médicamenteuse en raison des risques de prescriptions médicamenteuses inappropriées (PMI), d'interactions médicamenteuses et de dosages inappropriés. Le principal objectif de l'étude IPOP était d'analyser le contenu des ordonnances délivrées en officine en ville afin d'évaluer le risque iatrogène dans une large cohorte de personnes âgées.
  • L'étude IPOP montre que les sujets âgés sont exposés à un risque potentiel élevé, du fait de médicaments potentiellement inappropriés pour leur âge et de la polymédication qui expose à un risque élevé d'interactions entre médicaments et/ou avec la nourriture, et à un risque accru de recevoir plusieurs médicaments qui augmentent leur toxicité propre.
  • Le développement d'un outil intégré pour analyser les prescriptions et formuler des recommandations est indispensable dans ce contexte de polymédication, en matière d'adaptation des doses, de chronoposologie, d'adéquation à l'âge et aux comorbidités des patients.

En 2014, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee, www.insee.fr) estimait que 18% de la population française avait plus de 65 ans. De plus, 84% des patients de plus de 65 ans présentent plus de 2 maladies chroniques. Les patients âgés sont souvent dans une situation de multiples pathologies et polymédiqués. Le nombre de prises médicamenteuses augmente ainsi avec l'âge : 3,3 médicaments à 65-74 ans, 4 médicaments à 75-84 ans, 4,6 médicaments pour les plus de 85 ans. Cette polymédication est responsable d'un nombre…

L’accès à la totalité de l’article est protégé