Éditorial

J'ai pour vous deux mauvaises nouvelles


(pdf / 107,64 Ko)

La première concerne P., un enfant de 8 ans, hospitalisé au moment  même où j'écris ces lignes dans un CHU de France métropolitaine pour tétanos. Selon les données épidémiologiques de l'Institut de veille sanitaire (InVS) relatives aux maladies à déclaration obligatoire, 36 cas de tétanos avaient été déclarés en France entre 2008 et 2011. Les cas concernaient principalement des personnes âgées de 70 ans ou plus (86 %) avec un âge médian de 82 ans (extrêmes : 28-97 ans). Le statut vaccinal était inconnu ou ancien, et la moitié des patients n'étaient pas vaccinés. La vaccination antitétanique est pourtant obligatoire pour tous, et cela, depuis 1940.

La seconde concerne cette information : le Conseil constitutionnel a été saisi le 15 janvier 2015 par la Cour de cassation d'une question prioritaire de constitutionnalité posée pour les époux L., relative aux obligations de vaccination antidiphtérique, antitétanique et antipoliomyélitique pour les enfants mineurs, sous la responsabilité de leurs parents. Les requérants soutenaient que ces vaccinations obligatoires pouvaient faire courir un risque pour la santé contraire à l'exigence constitutionnelle de protection de la santé garantie par le onzième alinéa du Préambule de la Constitution de 1946.

Les bras m'en tombent.