Thérapeutique

Réflexions pour la mise en place d’un projet global de suivi thérapeutique des anticancéreux

La décision de mettre en place un nouveau programme de suivi thérapeutique pharmacologique (STP) au sein des services de pharmacologie repose sur l’analyse des éléments scientifiques, techniques et économiques relatifs aux médicaments concernés. Les médicaments anticancéreux ont un index thérapeutique faible, et le STP présente potentiellement un intérêt majeur pour le patient en termes d’amélioration de la réponse ou de meilleur contrôle des effets indésirables. Nous avons analysé les données de la littérature afin d’identifier les médicaments pour lesquels un STP serait justifié. Bien que des arguments théoriques, basés sur l’existence de relations concentration-effets, existent pour de nombreux anticancéreux, la justification ultime de la mise en œuvre d’un STP repose sur la démonstration de son utilité clinique. Le méthotrexate, le 5-FU, le carboplatine, l’étoposide et le busulfan ont fait la preuve que l’adaptation de posologie basée sur la pharmacocinétique permettait d’améliorer la réponse thérapeutique par rapport aux modalités conventionnelles de calcul de la dose. Ces médicaments devraient faire l’objet d’un STP dans les services de pharmacologie ayant des activités de cancérologie.


On retrouve généralement assez peu d’anticancé- reux parmi les médicaments dosés dans les laboratoires de pharmacologie des CHU. De fait, la cancérologie est souvent délocalisée au niveau des Centres de lutte contre le cancer, structures spécialisées qui ont pour leur part une forte implication dans la pharmacologie des anticancéreux (www.fnclcc.fr). [...]

L’accès à la totalité de l’article est protégé