Mise au point

Particularités des troubles neurocognitifs chez les plus âgées des personnes âgées

Les personnes de plus de 80, voire 90 ans, dites “les plus âgées des personnes âgées”, représentent le groupe de population qui va croître le plus rapidement dans les années à venir. Diagnostiquer les troubles neurocognitifs dans cette population est souvent difficile, car il faut tenir compte de certaines ­particularités : le poids modifié de certains facteurs de risque, les limites des normes psychométriques, l'impact des comorbidités, de la polypathologie et des déficiences sensorielles sur la cognition et sur l'autonomie, la fréquence des colésions cérébrales, et l'incertitude des biomarqueurs. Il est important de se donner les moyens de préciser les normes cognitives et fonctionnelles dans une population sans plaintes ni lésions telles que peuvent les montrer les nouvelles techniques d'imagerie métabolique ou autres biomarqueurs.


Le terme “oldest old”, ou “les plus âgés des âgés”, a été défini arbitrairement à 80 ans par R. Riley et M. Suzman dans les années 1980, mais, plus récemment, avec le vieillissement de la population, ce seuil a été augmenté à 90 ans. Alors que les personnes atteignant 85 ans n'étaient qu'un phénomène anecdotique dans le passé, elles ­représentent aujourd'hui le groupe d'âge qui connaît la croissance la plus rapide, en raison, d'une part, de l'augmentation de l'espérance de vie permise par l'amélioration générale des ­conditions de vie et des soins médicaux et, d'autre part, des baby-boomers nés…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

K. Kinugawa déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

P. Krolak-Salmon n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.