Particularités des troubles neurocognitifs chez les plus âgées des personnes âgées
Les personnes de plus de 80, voire 90 ans, dites “les plus âgées des personnes âgées”, représentent le groupe de population qui va croître le plus rapidement dans les années à venir. Diagnostiquer les troubles neurocognitifs dans cette population est souvent difficile, car il faut tenir compte de certaines particularités : le poids modifié de certains facteurs de risque, les limites des normes psychométriques, l'impact des comorbidités, de la polypathologie et des déficiences sensorielles sur la cognition et sur l'autonomie, la fréquence des colésions cérébrales, et l'incertitude des biomarqueurs. Il est important de se donner les moyens de préciser les normes cognitives et fonctionnelles dans une population sans plaintes ni lésions telles que peuvent les montrer les nouvelles techniques d'imagerie métabolique ou autres biomarqueurs.
Liens d'interêts
K. Kinugawa déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.
P. Krolak-Salmon n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.
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Défis diagnostiques | Conséquences |
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Maladies chroniques, déficit sensoriel, déficiences physiques | Surestimation du déficit fonctionnel (lié à l’atteinte cognitive) -> surdiagnostic de démence |
Retraite et restriction des responsabilités domestiques : exigence cognitive diminuée | Sous-estimation du déficit fonctionnel -> sous-diagnostic de démence |
Déclin cognitif considéré comme “faisant partie du vieillissement normal” | Sous-estimation du déficit fonctionnel -> sous-diagnostic de démence |
Probabilité accrue de trouble cognitif dans l’entourage des sujets très âgés | - Sous-estimation du déficit fonctionnel -> sous-diagnostic de démence - Sous- ou surestimation des troubles cognitifs objectifs |