Mise au point

De l'immunosurveillance antitumorale à l'immunoédition

L'immunité antitumorale est caractérisée par sa dualité, entre une réponse immunitaire capable d'éliminer les cellules cancéreuses et une phase d'échappement, où l'immunité va, au contraire, promouvoir la croissance tumorale. Il s'agit d'une notion connue sous le nom d'immunoédition tumorale, prouvée chez la souris et largement décrite chez l'homme. Ces découvertes ont permis d'ouvrir des opportunités thérapeutiques, avec le grand succès des immunothérapies, dans différents types de cancers. Néanmoins, l'enjeu reste de déjouer les résistances aux traitements grâce à une compréhension plus ample des mécanismes d'échappement immunitaire.


Depuis l'année 2011, le concept de l'immunité antitumorale a intégré les “hallmarks” du cancer, comme définis par D. Hanahan et R.A. Weinberg [1]. Ce changement de paradigme a permis de sortir de cette vision réductrice d'une oncogenèse exclusivement liée à des anomalies moléculaires intrinsèques à la cellule tumorale ou à son angiogenèse. L'histoire de l'immunité antitumorale commence, en réalité, dès la fin du XIXe siècle. W.B. Coley [2] avait observé, en 1891, qu'un patient atteint de sarcome et présentant un érysipèle à Streptococcus pyogenes postopératoire avait vu son cancer régresser ­complètement.…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

S. Terrisse déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.