Éditorial

La médecine nucléaire


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Au commencement de la cancérologie sénologique était la scintigraphie osseuse. Déjà, les services rendus étaient grands en termes de classification pronostique et d'adaptation du traitement. Depuis, le cancer du sein a révélé sa vraie nature : celle d'une pathologie polymorphe, qui présente de multiples situations cliniques et biologiques. La médecine nucléaire nous apprend à mieux la connaître, en accédant à sa vision, selon la définition donnée par Antoine de Saint-Exupéry : “connaître, ce n'est point démontrer ni expliquer. C'est accéder à la vision”. Vision du ganglion sentinelle axillaire, pour guider le geste du chirurgien. Vision du drainage mammaire interne, à l'heure où l'on maîtrise encore mal les indications d'une radiothérapie ganglionnaire, qui participe à la survie de nos patientes. Vision de la réponse tumorale à la chimiothérapie. Ou, plus prosaïquement, vision de l'extension à distance du cancer. L'imagerie actuelle permet ainsi de ne pas omettre une présentation oligométastatique ; situation qui fait couler beaucoup d'encre et justifie les études randomisées portant sur la pertinence d'un traitement local des métastases, pour peu qu'elles se comptent sur les doigts d'une main.