Dossier

Quelle hormonothérapie proposer selon le statut ménopausique ?

  • Chez les femmes non ménopausées, l'hormonothérapie de référence est le tamoxifène. En cas de tumeur à haut risque, ainsi que chez les femmes très jeunes, une suppression ovarienne associée à un inhibiteur de l'aromatase (ou, de façon moins consensuelle, au tamoxifène) peut être envisagée d'emblée.
  • Chez les patientes ménopausées, l'hormonothérapie de référence est un inhibiteur de l'aromatase. L'utilisation du tamoxifène reste une option chez les femmes présentant une tumeur de faible risque.
  • Pour les femmes non ménopausées au moment du diagnostic, les switchs vers un inhibiteur de l'aromatase après plusieurs années de tamoxifène doivent être réalisés avec prudence, le diagnostic de ménopause au cours du traitement étant excessivement difficile.
  • Le choix doit prendre en compte la tolérance, afin de favoriser l'observance.

Environ deux tiers des cancers du sein sont dits ­“hormonodépendants”, c'est-à-dire qu'ils ­expriment des récepteurs hormonaux des estrogènes ou de la progestérone. L'utilisation de traitements “antihormonaux”, limitant l'action délétère des estrogènes, est une arme majeure dans le traitement adjuvant des cancers hormonodépendants, qui permet de réduire les risques de rechute mammaire ipsilatérale, de cancer du sein controlatéral et de métastases à distance, ainsi que la mortalité due au cancer du sein et la mortalité globale. L'hormonothérapie est aussi l'un des traitements les plus anciens des…

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Liens d'intérêt

G. Duliège et C. Rousset-Jablonski déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en rapport avec cet article.