Dossier

Les thérapies ciblées en oncologie mammaire

  • Deux voies oncogéniques addictives sont la cible de thérapies en matière de cancer du sein depuis plusieurs décennies : la voie du récepteur des estrogènes et celle de HER2.
  • La voie PI3K/AKT/mTOR est hyperactive pour diverses raisons dans plus d'un tiers des cancers du sein ­RH+/­HER2– et contribue à l'hormonorésistance, aboutissant à l'association d'inhibiteurs de la voie à une hormonothérapie.
  • Les dysfonctionnements de la voie des kinases dépendantes des cyclines contribuent à l'hormono­résistance, conduisant à l'association d'un inhibiteur de CDK 4/6 avec une hormonothérapie.
  • De nombreuses anomalies moléculaires présentes au niveau des cellules tumorales mais aussi de leur environnement, et parfois acquises, expliquant l'importante hétérogénéité des cancers du sein, sont potentiellement la cible des traitements de demain.

Le cancer du sein se caractérisant, dans près de 80 % des cas, par une hormonodépendance responsable de la croissance des cellules tumorales, tant à la phase précoce que métastatique, il fut pendant plus de 30 ans le premier exemple de cancer faisant l'objet d'une thérapie ciblée (par hormonothérapie). En 1982 est isolé l'oncogène HER2, dont on démontrera ensuite l'amplification dans certains cancers du sein et le rôle majeur dans l'oncogenèse : une deuxième voie oncogénique addictive, véritable tendon d'Achille de ce cancer, est née ! Il faudra ensuite attendre 20 ans pour que démarrent…

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Liens d'intérêt

F. Dalenc déclare avoir des liens d’intérêts avec Novartis (board), AstraZeneca, Pfizer et Roche.

D. Kanoun déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

M. Ung déclare avoir des liens d’intérêts avec Novartis (board).