Dossier

Conduite à tenir devant une plainte d'hypersomnolence

Le terme d'hypersomnolence, apparu dans la dernière classification internationale des troubles du sommeil publiée en 2014 (traduite en français en 2015), regroupe les plaintes d'hypersomnie et de somnolence diurne excessive. Cette plainte, fréquente en clinique, impose une stratégie diagnostique adaptée : examen clinique, échelles d'évaluation dont l'échelle de somnolence diurne d'Epworth, actimétrie ou examens complémentaires objectifs. Elle nécessite avant tout d'éliminer une insuffisance de sommeil, en demandant au patient de respecter un bon rythme veille-sommeil ou d'éliminer un trouble du rythme circadien veillesommeil (clinique). Si les hypersomnolences centrales restent rares, les hypersomnolences secondaires à des syndromes d'apnées du sommeil, des mouvements périodiques du sommeil, des parasomnies, etc., doivent faire l'objet d'une attention particulière. La prise en charge initiale repose sur le traitement de la cause. Des traitements éveillants sont à notre disposition, mais les traitements symptomatiques sont actuellement réservés aux hypersomnolences d'origine centrale.


L' hypersomnolence est un symptôme présent dans plusieurs catégories diagnostiques, et requiert une démarche clinique différente en fonction de la pathologie suspectée.La somnolence peut être physiologique et traduit un besoin de sommeil ; elle varie selon un rythme circadien et peut se manifester dans la période précédant le sommeil nocturne ou en période postprandiale. Elle s'accentue avec l'âge. Elle est caractérisée par la perception d'un besoin de dormir (bâillements, ptôsis, frissons, etc.) et par la capacité objective à s'endormir. Lorsque…

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