Mise au point

Le déficit en alpha1-antitrypsine : un exemple de pneumogénétique

  • Le déficit en alpha1-antitrypsine est une maladie génétique autosomique récessive associée au variant Z du gène SERPINA1 à l'état homozygote, dont les manifestations cliniques sont une importante ­diminution (< 0,5 g/L) de la concentration sérique de l'alpha1-antitrypsine, un emphysème pulmonaire et une fibrose hépatique. Rechercher un déficit en alpha1-antitrypsine est recommandé chez les malades présentant un emphysème, une bronchopneumopathie chronique obstructive ou une maladie chronique du foie.
  • Le variant Z (rs28929474) à l'état hétérozygote est un facteur de risque génétique de maladie hépatique et respiratoire. Il est recommandé aux homozygotes ou hétérozygotes Z de ne pas fumer, de limiter la consommation d'alcool, d'éviter le surpoids, d'informer leur parentèle.
  • Le traitement substitutif en alpha1-antitrypsine permet de ralentir la progression de l'emphysème, évaluée par le déclin de la densité pulmonaire.

Parmi les millions de variants du génome humain, plus de 600 concernent le gène SERPINA1 [1], qui code l'alpha1-anti­trypsine. Le plus fréquent, considéré comme normal, est M ; S et Z sont les 2 autres variants les moins rares (tableau I) chez les Français d'ascendance européenne ; les autres variants sont très, voire extrêmement rares. Chacun des allèles du gène SERPINA1 est exprimé. Le génotype décrit les variants géniques d'une personne. Certains variants ont une expression phénotypique biochimique que l'on identi­fie par leur migration électrophorétique,…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

J.F. Mornex déclare avoir des liens d’intérêts avec LFB Biomédicaments, CSL Behring, Grifols et Takeda.