Dossier

Existe-t-il une place pour le traitement chirurgical dans la prise en charge du carcinome urothélial de la vessie métastatique ?

  • Le traitement chirurgical du carcinome urothélial de la vessie métastatique a été proposé pour réaliser l'exérèse carcinologique de toutes les lésions décelables ou pour traiter des symptômes réfractaires aux autres modalités thérapeutiques.
  • Dans la première indication, l'analyse des résultats des études disponibles à ce jour ne permet pas de démontrer formellement l'intérêt du traitement chirurgical du carcinome urothélial de la vessie métastatique.
  • L'augmentation de la survie globale observée chez les patients opérés n'est pas distinctement corrélée à la chirurgie et pourrait être le fait d'un pronostic carcinologique globalement plus favorable chez les sujets aptes à subir une intervention d'exérèse complète.
  • Dans l'indication d'une cystectomie de nécessité, notamment en cas d'hématurie, la mortalité péri-opératoire élevée justifie d'avoir épuisé toutes les alternatives thérapeutiques et d'opter pour un mode de dérivation des urines simple.

Environ 330 000 nouveaux cas de carcinome urothélial de la vessie sont diagnostiqués chaque année dans le monde. En dépit d'un diagnostic à un stade le plus souvent précoce, il provoque à terme le décès d'environ 130 000 patients par an. La fréquence du diagnostic synchrone de métastases et de tumeur de la vessie − estimée à 4 % dans le registre nord-américain du SEER − est possiblement sous-évaluée par le taux de faux négatifs lors du bilan tomodensitométrique de l'extension du cancer, lui-même évalué à 4 %.

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Y. Neuzillet déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.