Mise au point

Mélanomes palmoplantaires

Les mélanomes palmoplantaires sont rares, représentant environ 5 % de l'ensemble des mélanomes cutanés. Plusieurs caractéristiques conduisent à les différencier des autres formes cutanées :

• une épidémiologie spécifique (fréquence relative très variable selon les populations, faible rôle du soleil, rôle possible des traumatismes) ;

• un aspect clinique particulier, souvent très trompeur, favorisant le retard diagnostique ;

• un type histologique spécifique : on parle alors de “mélanome acrolentigineux” (ALM) ;

• un profil génétique différent : rareté des mutations de BRAF, fréquence des mutations de KIT ;

• des difficultés thérapeutiques et un pronostic sombre.


Les études concernant les mélanomes palmoplantaires sont hétérogènes : certaines privilégient le critère topographique. Elles peuvent dans ce cas se limiter au siège palmoplantaire, ou inclure également des mélanomes des doigts, des orteils et des ongles, ou parfois plus largement l'ensemble des mélanomes des mains et des pieds. Dans ce dernier cas apparaît une hétérogénéité clinique, anatomopathologique et génétique, les mélanomes du dos des pieds chez la femme étant, par exemple, fréquemment de type SSM (Superficial Spreading Melanoma), liés au soleil (port de chaussures ouvertes), et mutés…

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Liens d'intérêt

F. Grange déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.