Dossier

Migraine chronique : quelles armes thérapeutiques ?

Le meilleur traitement de la migraine chronique est de la prévenir par une prise en charge globale centrée sur le patient. En cas de comorbidité, la stratégie thérapeutique doit tenir compte de l'influence du traitement antimigraineux sur la maladie comorbide et vice-versa. Le topiramate est le traitement préventif antimigraineux classique le plus efficace, mais son effet est modeste et 1 patient sur 2 l'abandonne après 2 mois. Dans l'essai-pivot PREEMPT, les injections péricrâniennes de toxine botulique de type A réduisent la fréquence des céphalées de moitié chez 12 % de patients de plus que le placebo (NNT : 8,3) avec des effets indésirables mineurs. Les anticorps monoclonaux anti-CGRP/récepteur sont les traitements préventifs les plus efficaces et les mieux tolérés de la migraine chronique (NNT moyen : 5,5). Leur rapport efficacité/effets secondaires est inégalé, mais leur prix élevé. La neurostimulation et les traitements non pharmacologiques ont une place limitée et/ou incertaine.


Les critères de diagnostic de la migraine chronique sont définis par la classification internationale des céphalées. Les caractéristiques cliniques de cette pathologie et les problèmes de diagnostic sont décrits en détail dans ce dossier par X. Moisset.En préambule, il est important de rappeler que la migraine chronique n'est pas monolithique. Elle comprend au moins 2 sous-types, qui sont repris dans l'appendice de la dernière version de la classification : les patients qui ont des périodes libres de douleur (> 3 h/j pendant ≥ 5 j/mois) (code de l'ICHD-3 : A1.3.1) et les patients avec une douleur…

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J. Schoenen déclare être conseiller scientifique pour Teva, Novartis, Lundbeck, Man and Science.