Dossier

La place de l'imagerie dans l'évaluation et le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques de l'AVC

Les récentes études en imagerie ont mis en évidence divers mécanismes fonctionnels impliqués dans l'apparition de troubles cognitifs post-AVC, qui permettent d'ailleurs prédire leur évolution à long terme à l'aide d'algorithmes d'intelligence artificielle. La communauté scientifique semble s'accorder sur la mise en jeu de phénomènes de diaschèse, terme introduit il y a déjà plus de 100 ans par Constantin von Monakow. Les effets distribués de l'AVC pourraient provenir de la capacité des lésions à détruire certaines fibres de communication particulières, engendrant probablement les altérations de la connectivité fonctionnelle déjà observées dans la littérature. Les mécanismes sous-jacents à l'apparition des troubles cognitifs post-AVC sont encore peu connus, mais quelques perspectives semblent se dégager, notamment la stimulation magnétique transcrânienne, qui rendent possible d'imaginer à long terme une prise en charge plus efficace et plus personnalisée.


Au décours d'un AVC (accident vasculaire cérébral) ischémique, les trois quarts des patients devront faire face à l'apparition de séquelles fonctionnelles, qui handicaperont 30 % d'entre eux sur le long terme (1). Ces séquelles peuvent être motrices, toucher le langage ou encore diverses fonctions cognitives, comme l'attention, la mémoire ou la reconnaissance visuospatiale. L'une des principales difficultés est de comprendre et prédire les dysfonctions que va engendrer un AVC. En effet, et en particulier dans le cas des troubles cognitifs, il n'existe pas de lien évident entre la localisation…

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Liens d'intérêt

C. Bournonville, R. Bordet et R. Lopes déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec l’article.