Dossier

Stratégies modernes de prévention et de prise en charge des dommages myocardiques d'origine ischémique en chirurgie générale

  • Les dommages myocardiques d'origine ischémique dans la période périopératoire sont majoritairement infracliniques et les syndromes coronariens aigus n'en sont qu'une infime partie.
  • L'anesthésie est une épreuve d'effort qui permet de démasquer des souffrances myocardiques infracliniques grâce à des biomarqueurs cardiaques, et notamment la troponine plasmatique de plus en plus sensible.
  • Ces lésions peuvent être prévenues par un repérage des patients le plus à risque en consultation d'anesthésie et une optimisation de la prise en charge peropératoire, notamment grâce au monitorage hémodynamique.
  • Les différentes recommandations ne sont pas homogènes sur les indications du dosage de la troponine systématique postopératoire et il n'existe pas de consensus sur les traitements à instaurer après le dia­gnostic de lésions myocardiques non symptomatiques d'origine ischémique, seule la prise en charge par une consultation de cardiologie paraît évidente.

Au cours des 2 dernières décennies, l'amélioration constante des biomarqueurs de souffrance myocardique a permis de redéfinir la pathologie des lésions myocardiques d'origine ischémique en périopératoire. Cette période est à risque de développer une souffrance myocardique, car l'anesthésie est une situation où les besoins du myocarde augmentent, alors que les apports sont souvent réduits et que les analgésiants utilisés masquent les symptômes douloureux de l'ischémie. Les souffrances myocardiques d'origine ischémique sont estimées à environ 10 millions de patients par an dans le monde, et environ…

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Liens d'intérêt

H. Nougué déclare avoir des liens d’intérêts avec Edwards Lifesciences SAS et Radiometer.