Éditorial

Une représentante infirmière nommée, une fonction inédite en France


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Renforçant la place indéfectible des infirmières1 dans les systèmes de santé et leur disposition à s'organiser pour répondre aux besoins populationnels, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommandait en 2020 de créer un poste national de responsable infirmier dans son rapport sur la situation du personnel infirmier dans le monde2.

Désignée fin 2022 représentante des infirmières pour la France au sein de l'Union européenne, ce mandat m'honore et m'oblige. Il s'agit d'une avancée marquante en faveur de la communauté infirmière, révélatrice du partenariat reconnu pour les discussions politiques au niveau national, à l'échelle européenne et à l'international, notamment pour des sujets de santé publique et ceux ayant trait au métier infirmier lui-même.

D'ailleurs, la profession infirmière se trouve actuellement au cœur du débat politique national. Le tout récent cap annoncé par le président de la République lors de ses vœux aux acteurs de la santé et les travaux parlementaires en témoignent.

Trois grands phénomènes structurants sont déjà à l'œuvre et illustrent le mouvement émancipatoire de la profession en France : la jeune création de la pratique infirmière avancée, avec une évolution attendue de son périmètre vers l'accès direct, l'inscription historique de la section disciplinaire des sciences infirmières au sein du Conseil national des universités, fondement de l'assise identitaire, et la prochaine réécriture juridique encadrant le métier infirmier.

Alors ensemble, en pleine responsabilité et en articulation avec les autres professions, faisons le pari que le formidable potentiel que nous portons intrinsèquement sera une voix d'influence décisive.

1Lire partout infirmiers et infirmières.
2Consultable sur le site internet de l'OMS : https://www.who.int/fr