Dossier

Douleur dans la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées

  • La maladie d'Alzheimer et les affections dégénératives apparentées sont vulnérables aux douleurs, plus du fait de difficultés de communication que par l'augmentation de leur fréquence, en comparaison à une population âgée normale.
  • Quelques études ont montré, en évaluant le seuil de la nociception et en utilisant l'imagerie cérébrale, que l'idée classique selon laquelle ces patients résisteraient mal à la douleur est fausse.
  • Les patients, même au stade modéré de la maladie, perçoivent la situation douloureuse, mais sous-estiment la cotation par rapport aux sujets témoins de même âge.
  • La comparaison des lésions anatomiques de ces maladies dégénératives avec la matrice douleur permet d'émettre des hypothèses sur les niveaux de perturbation dans les étapes d'intégration de la douleur. Des propositions de diagnostic et de prise en charge sont issues de ces approches nouvelles de la douleur dans ce type de pathologies.

La douleur chronique est fortement liée au vieillissement et atteint une prévalence de 70 % dans la plupart des études sur les sujets âgés. Du fait de son caractère subjectif, l'évaluation passe forcément par le langage et la mémoire, et les outils d'autoévaluation méritent d'être analysés selon ces critères chez les patients présentant un déficit cognitif. Le principal obstacle à l'évaluation dans la maladie d'Alzheimer (MA) est le trouble de la mémoire, soit épisodique, qui perturbe le rappel d'une douleur aiguë récente, soit sémantique, qui affecte la compréhension des échelles…

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Liens d'intérêt

I. Rouch, E. Sala et B. Laurent déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.