Dossier

Dépistage de l'ischémie myocardique silencieuse chez le diabétique : quelle attitude en 2018, en attendant les prochaines recommandations ?

  • Le dépistage de l'ischémie myocardique chez le patient diabétique asymptomatique ne doit pas être systématique compte tenu de sa faible efficience. Nous proposons qu'il soit réalisé dans une population sélectionnée selon les critères suivants :
    – anomalies suspectes de l'ECG de base ;
    – présence de plus de 2 facteurs de risque cardiovasculaire, avec une durée d'exposition suffisante au diabète ou une atteinte d'organe spécifique et un score calcique coronaire élevé ;
    – reprise d'une activité physique.
  • En cas d'ischémie, le contrôle des facteurs de risque doit être optimisé, le traitement anti-ischémique renforcé et des sténoses coronaires recherchées en vue d'une revascularisation : pontage en cas d'atteintes tritronculaires, angioplasties si sténose coronaire entraînant une ischémie en aval.

Le dépistage de la coronaropathie silencieuse chez le patient diabétique est très controversé. Largement recommandé en France depuis très longtemps (1), il est de plus en plus décrié suite à plusieurs études randomisées (2-5) ; notre attitude doit probablement être intermédiaire et s'appuyer sur les nouvelles stratégies offertes par l'imagerie coronaire non invasive via le recours raisonné au score calcique coronaire (CAC). Alors qu'un groupe de travail de la Société française de cardiologie et de la Société franco­phone du diabète vient de s'atteler à définir des recommandations…

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