Dossier

Plaisir épicurien et taille des portions alimentaires : repenser le lien entre plaisir et suralimentation

  • Face à la crise d'obésité, nous explorons des solutions reposant sur une meilleure prise en compte des différentes facettes du plaisir alimentaire. Alors que le plaisir de manger est parfois considéré comme l'ennemi d'une alimentation saine et modérée, nous démontrons que les consommateurs qui valorisent les dimensions esthétiques et sensorielles de l'alimentation – ce que nous appelons le “plaisir épicurien” – tendent à préférer des portions alimentaires plus petites. Nous proposons également une intervention fondée sur l'imagerie mentale du plaisir épicurien : cette intervention peut aider adultes comme enfants à choisir des portions plus raisonnables. Nous concluons qu'une meilleure compréhension du plaisir alimentaire, notamment dans les stratégies marketing des restaurateurs et industriels, permettrait de concilier le plaisir et la santé des consommateurs, ainsi que les impératifs économiques de l'industrie.

La taille des portions alimentaires à la maison ou au restaurant n'a cessé de croître ces dernières années, contribuant à la crise d'obésité dans les pays développés [1]. Face à cette situation, les autorités publiques ont largement préconisé des solutions fondées sur une meilleure information nutritionnelle pour les consommateurs (par exemple, l'affichage nutritionnel sur les emballages de produits alimentaires vendus en supermarché, ou sur les menus des chaînes de restaurants), associée à des informations normatives (par exemple, des codes couleur indiquant quels aliments doivent être mangés…

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Y. Cornil déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.