Dossier

L’allogreffe jusqu’à quel âge ?

Mis en ligne le

30 juin 2025

Auteur

R. Devillier

L’allogreffe des patients âgés est un défi complexe, car elle repose sur une double problématique : celle du patient à haut risque de morbimortalité et celle du patient à haut risque de rechute. Les progrès réalisés concernant les modalités de greffe ont permis d’étendre la faisabilité de l’allogreffe à des patients de plus en plus âgés, même au-delà de 70 ans. Les différentes avancées sont explorées ici, notamment en termes de conditionnements et de recours aux donneurs haplo-identiques, tout en présentant quelques pistes d’optimisation visant à lutter contre la 1^re cause d’échec après l’allogreffe, à savoir la rechute de l’hémopathie. Enfin, l’augmentation importante de la réalisation d’allogreffes dans cette population impose de formaliser la sélection des patients à l’aide d’outils mieux adaptés aux patients âgés et fragiles.

Allogreffe chez le sujet âgé : pourquoi ? La question de l’allogreffe chez les patients âgés devient centrale dans la prise en charge thérapeutique des hémopathies malignes de haut risque. En effet, avec une médiane d’âge d’environ 70 ans au diagnostic des leucémies aiguës myéloblastiques (LAM), qui restent la 1re indication de greffe chez l’adulte (https://seer.cancer.gov/statfacts/html/amyl.html), il est nécessaire d’améliorer les modalités de transplantation afin qu’elles soient mieux adaptées aux patients âgés. Cela se justifie par le fait que, en dépit de l’optimisation des traitements intensifs…