Dossier

Stratégies de testing moléculaire des cancers du sein : BRCA1/2 et PIK3CA

  • Malgré un décryptage moléculaire datant des années 2000, les cancers du sein ont, jusqu'à présent, assez peu bénéficié de la recherche de biomarqueurs moléculaires, à l'exclusion de l'expression des récepteurs hormonaux et de l'amplification de HER2. Actuellement, différents biomarqueurs prédictifs rentrent dans les recommandations de la prise en charge de routine. Ainsi, la détection de mutations pathogènes des gènes BRCA1 et 2 sont nécessaires à la mise sous traitement par inhibiteurs de PARP et la détection de mutations activatrices de PIK3CA pour la mise sous inhibiteurs sélectifs de PI3K. Compte tenu de la prévalence des cancers du sein, ces analyses moléculaires, même réservées pour le moment au stade métastatique, vont impacter l'activité de testing et questionnent les stratégies notamment l'articulation de la génétique tumorale et constitutionnelle. Mais certains sous-types de cancer du sein, sans ciblage actuel ou en échec avec les traitements standards, vont pouvoir bénéficier de nouveaux traitements ciblés sur leur anomalie moléculaire.

Le cancer du sein est le 1er cancer de la femme en France (58 000 nouveaux cas/an) et dans le monde et, malgré de nombreuses avancées, demeure encore aujourd'hui la 1re cause de décès par cancer chez la femme [1]. C'est également le 1er cancer ayant bénéficié d'analyses transcriptomiques de haut débit dès les années 2000 [2], qui ont permis de proposer un portrait moléculaire de ce cancer et de le démembrer en plusieurs sous-types de pronostics très différents. De nombreuses publications ont affiné cette classification moléculaire au cours du temps, mais 4 sous-types (luminaux, HER2-like, basaux,…

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Liens d'intérêt

J. Lehmann-Che et B. Poirot déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.