Dossier

Classification histomoléculaire des carcinomes bronchopulmonaires non glandulaires (à l'exclusion des carcinomes neuroendocrines)

  • Alors que la classification histomoléculaire des adénocarcinomes pulmonaires évolue régulièrement avec la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques et, parallèlement, le développement de nouvelles thérapies ciblées, les carcinomes pulmonaires non glandulaires constituent un groupe hétérogène de tumeurs caractérisé à la fois par la présence de plusieurs entités morphologiques et de tumeurs composites et, sur le plan moléculaire, par l'absence de cibles thérapeutiques actuellement utilisées en routine clinique. Bien que des anomalies moléculaires ciblées aient été décrites dans les carcinomes malpighiens (DDR2, FGFR1, PIK3CA), la présence de comutations – souvent en rapport avec l'exposition tabagique – rend les monothérapies peu efficaces, et différentes stratégies thérapeutiques sont nécessaires. L'immunothérapie, bien que non liée à une anomalie moléculaire spécifique, a permis de donner un souffle nouveau aux carcinomes malpighiens. À défaut d'être les “talons d'Achille” de la tumeur, les anomalies moléculaires que nous décrivons ici restent des cibles thérapeutiques potentielles et constituent parfois un facteur pronostique intéressant.

Selon la classification de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) 2015, les carcinomes bronchopulmonaires non glandulaires et non neuroendocrines incluent les carcinomes bronchopulmonaires malpighiens (intégrant les carcinomes basaloïdes), les carcinomes bronchopulmonaires sarcomatoïdes (comportant les carcinomes pléomorphes, à cellules fusiformes, à cellules géantes, ainsi que les carcinosarcomes et les blastomes pulmonaires) et les carcinomes bronchopulmonaires à grandes cellules (CGC) indifférenciés. Alors que les carcinomes malpighiens et les…

L’accès à la totalité de l’article est protégé