Dossier

Inflammation intestinale et cancer colorectal

  • Les malades atteints de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) présentent un risque accru de développer un cancer colorectal (CCR) comparativement à la population générale. Les mécanismes moléculaires sous-tendant la cancérogenèse colorectale survenant dans un contexte de MICI ne sont pas parfaitement connus. Toutefois, les outils moléculaires récents dits “à haut débit” ont permis de mettre en évidence des particularités propres à ce contexte pathologique par rapport à la cancérogenèse colorectale sporadique. L'inflammation chronique est considérée comme un promoteur du mécanisme de cancérogenèse. Cette inflammation générerait la production de radicaux libres (Reactive Oxygen species [ROS] et Nitrogen Oxygen Species [NOS]) qui, à leur tour, affecteraient la régulation d'un grand nombre de gènes impliqués dans les processus de mutagenèse. Enfin, le microbiote ainsi que la réponse immune, à la fois innée et acquise, interviendraient également dans ce mécanisme d'oncogenèse, notamment par leur rôle dans l'initiation, la régulation et le maintien de l'inflammation chronique.

Le terme de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) est une appellation désignant un ensemble de lésions inflammatoires chroniques, intermittentes ou continues, d'étiologie inconnue, atteignant le tractus digestif. Les MICI regroupent principalement la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH). Elles surviennent la plupart du temps chez le sujet jeune, avec un pic de fréquence autour de 30 ans. On estime actuellement que 200 000 personnes en sont atteintes en France. Les MICI seraient le résultat d'une réponse immunitaire intestinale inadaptée aux antigènes…

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