Dossier

Traitement du mésothéliome pleural malin en 2021

  • Le mésothéliome pleural malin (MPM) est un cancer rare, de pronostic global encore mauvais, mais dont la prise en charge est en pleine mutation grâce aux progrès considérables de la connaissance de sa physiopathologie, qui laissent espérer une médecine de précision.
  • Le standard thérapeutique de 1re ligne, constitué par la chimiothérapie (avec ou sans bévacizumab), a une efficacité limitée, mais s'améliore avec une nouvelle option validée en routine, basée sur une immunothérapie par nivolumab + ipilimumab, notamment pour les MPM de sous-type histologique non épithélioïde.
  • À partir de la 2e ligne, les anticorps anti-PD-1/PD-L1 avec ou sans anti-CTLA-4 ont montré des résultats prometteurs dans des essais de phase II, résultats confirmés récemment en phase III. Un autre essai de phase III a suggéré aussi l'intérêt de la gemcitabine associée au ramucirumab (chez des patients non traités par bévacizumab précédemment).
  • Il faut donc impérativement poursuivre les inclusions dans les essais cliniques. D'autres immunothérapies, seules ou en association avec des traitements standard ou des thérapies ciblées, ainsi que des stratégies multimodales avec thérapie intrapleurale, sont actuellement évaluées.
  • En France, le réseau national clinique des centres experts du MPM labellisé INCa, NETMESO, vise à proposer un traitement optimal à tout patient dont le cas est systématiquement discuté en RCP régionale, voire nationale, dédiée au MPM, et à stimuler la recherche clinique et translationnelle en collaboration étroite avec ses partenaires et les associations de patients.

Le mésothéliome malin (MM) est un cancer considéré comme rare, car son incidence est d'environ 1 100 nouveaux cas par an en France et plus de 100 000 dans le monde (chiffre probablement sous-estimé). Le MM représente un important enjeu de santé publique en raison de son pronostic global très mauvais (survie globale (SG) médiane estimée à 12 mois) ainsi que du lien entre une exposition antérieure à l'amiante et le diagnostic de ce cancer jusqu'à 30 à 50 ans plus tard [1]. Le mésothéliome pleural malin (MPM) représente 75-80 % des cas de MM.…

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Liens d'intérêt

A. Scherpereel déclare avoir des liens d’intérêts avec AstraZeneca, BMS, MSD et Roche.

C. Gauvain déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec l’article.