Dossier

Immunothérapie et cancer du rein métastatique du sujet âgé

Le cancer du rein est fréquent chez les sujets âgés, mais ces patients ont été peu représentés dans les essais cliniques qui ont permis l'autorisation de mise sur le marché des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire en monothérapie ou en association à la phase métastatique. Il existe peu de données supplémentaires disponibles sur l'efficacité et la tolérance de l'immunothérapie dans cette population potentiellement fragile. Cependant, si l'on y associe les données publiées à partir de cohortes incluant plusieurs types de cancers, l'immunothérapie ne semble pas moins efficace chez les patients les plus âgés. Concernant la tolérance, les résultats de la littérature sont discordants, mais un sur-risque de toxicité ne peut être exclu formellement, et notamment de toxicité sévère, dans cette population. La décision de proposer à un patient âgé une immunothérapie ne devrait donc pas être basée sur l'âge chronologique, mais sur son état général et la présence de fragilités gériatriques, si nécessaire via une évaluation gériatrique. Les patients âgés traités par immunothérapie doivent bénéficier d'une surveillance renforcée de la tolérance.


En moins de 10 ans, la stratégie thérapeutique dans le cancer du rein à cellules claires (CRCC) a été profondément remaniée à la suite du développement des inhibiteurs de tyrosine kinases (ITK) et de nouvelles immunothérapies, notamment les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICI) ciblant PD-1 (programmed cell death protein 1). Les ICI dont les indications sont actuellement validées dans le CRCC sont le nivolumab en 2e ligne métastatique chez les patients prétraités par un ITK [1], et en 1re ligne métastatique, le nivolumab en association avec l'ipilimumab (un ICI ciblant CTLA-4, cytotoxic…

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Liens d'intérêt

M. Frélaut déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

C. Baldini n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.